L’ACCOUCHEMENT: À QUOI S’ATTENDRE


Alors que le troisième trimestre frappe à votre porte, la trépidation de rencontrer votre bébé peut ce mélanger peu à peu à l’appréhension de faire face à l’accouchement. S’il s’agit de votre première accouchement, l’inconnu, les anecdotes de vos amies, en plus des démonstrations hollywoodiennes d’accouchements dramatiques peuvent rapidement ce mélanger pour créer le cocktail parfait d’anxiété. Et si ce n’est pas votre première naissance, eh bien … vous y avez déjà passé, et cela aggrave parfois l’anxiété, particulièrement si cela ne c’est pas passé comme vous le souhaitiez.

L’une des principales causes d’anxiété face au travail de l’accouchement est l’inconnu et l’impression que rien n’est sous son contrôle. Mais ce n’est pas tout à fait vrai! La première étape pour s’approprier votre expérience de naissance est de vous informer! Quand on connais les étapes à venir, on peut reprendre contrôle sur nos émotions et nos inquiétudes. Tel lire un manuel de conduite avant d’embarquer derrière le volant pour la première fois. Bien comprendre les étapes de l’accouchement, sa progression, ainsi que ses difficultés nous donne aussi la capacité de prendre des décisions éclairés face au type d’accouchement et d’interventions que l’on désire.

 

Dans cet article, nous allons discuter des étapes de l’accouchement pour vous aider à mieux vous préparer. Il y a trois étapes à l’accouchement: le travail précoce, le travail actif et enfin la transition. Chaque phase est différentes de la précédente et celle(s) à venir. Pouvoir identifier dans quel phase l’on se trouve aide à déterminer combien de temps ils nous reste, quoi faire, et à quoi s’attendre.

 

PHASE DE LATENCE

La phase de latence peut commencer soit par la perte de vos eaux ou par des contractions. Seulement 10% des femmes perdent leur eaux dans une éclaboussure dramatique au milieu d’un centre commercial comme dans les films. Pour la plupart des femmes, cela se produit sous la forme d’un débit d’eau lent à moyen qui ne semble pas s’arrêter pendant une heure ou plus.

Pour d’autres, le travail débute par des contractions qui peuvent être assez difficiles à différencier des fausses contractions (Braxton Hicks)! Comme le travail de latence implique généralement des contractions légèrement douloureuses, toutes les 5 à 30 minutes, vous pouvez facilement le confondre avec le travail prodromal et vous demander si vous êtes réellement en travail ou non.

Ce qui différencie le travail de latence du travail prodromal, c’est que les contractions du travail de latence dilatent réellement votre col à environ 3 ou 4 cm. Ces contractions peuvent être dans le bas du dos ou tel des crampes menstruelles douloureuses et basses et peuvent même provoquer une sensation d’étirement dans votre col de l’utérus.

La bonne nouvelle est que même si vous êtes en début de travail mais que vous n’en êtes pas sûr, ce n’est pas un problème! Vous n’avez pas encore besoin de vous rendre à l’hôpital, mais assurez-vous que votre plan et votre chauffeur sont prêts.

En général, la phase de latence dure 8 à 12 heures mais peut être beaucoup plus longue.

 

PHASE ACTIVE

Le travail actif commence autour de 4 cm mais certaines sources s’entendent à dire qu’il ne commence réellement qu’à 6 cm de dilatation. Vos contractions deviendront plus douloureuses, plus régulières et plus rapprochées aux 3 à 5 minutes. La plupart des hôpitaux vous demanderont de vous présenter lorsque vos contractions seront:

-1 min de durée

-Toutes les 5 minutes

-Pendant au moins 1 heure

Cela s’applique aux premiers bébés, mais si vous en êtes à votre deuxième ou troisième et que vous êtes connu pour avoir des accouchements rapides, votre médecin vous demandera sans doute de rentrer plus tôt.

Pendant la phase active, vous commencerez à sentir le besoin de vous concentrer pour surmonter la douleur. En changeant souvent de positions et en profitant d’un long bain pour vous détendre vous dilaterez plus rapidement. Quand votre col atteindra environ 7 cm de dilatation, vous ressentirez une traction importante dans votre vagin, en particulier pendant le «travail normal» ou le «travail frontal». De nombreuses femmes perdent leur eaux au cours de cette phase et saignent légèrement. Le sang rouge et rose que l’on voit durant la phase active est signe que votre dilatation avance et les vaisseaux sanguins se brisent en conséquence, une progression très normale et saine du travail.

Beaucoup de femmes se verront proposer la péridurale pendant la phase active du travail qui peut durer en moyenne 5 à 7h. Il est recommandé d’attendre d’avoir atteint 6 cm de dilatation avant d’avoir la péridurale si possible car elle peut ralentir le travail qui n’est pas encore bien établi. Certains cas mériteront une péridurale plus tôt, par exemple une mère qui est trop tendue, ne dilate pas après plusieurs heures de travail actif, et qui est maintenant trop fatiguée pour progresser sainement sans repos.

 

PHASE DE TRANSITION

La transition dure généralement de 30 min à 2h mais peut s’étendre au-delà. Vous dilaterez entre 8 et 10 cm.

Si vous avez reçu la péridurale, la transition ne sera pas très différente de la phase active après l’avoir reçu. Si vous n’avez pas pris la péridural, il est fort possible que vous commenciez à rugir comme un lionne!!! On dit que garder la bouche ouverte et la mâchoire lâche aide à la dilatation, alors allez-y: rugissez!

Il est possible d’avoir des nausées et vomissements. C’est normal. Il est possible d’avoir des frissons et vous sentir l’esprit un peu confuse et légère. C’est normal.

Votre mantra durant la transition devra être «une contraction à la fois»

Certaines femmes peuvent même avoir l’impression de s’endormir ou perdre conscience entre chaque contractions. C’est normal!

La transition est la phase la plus difficile mais elle implique aussi que vous allez avoir un bébé sous peu et est souvent la phase la plus courte!

Une fois dilatée à 10 cm, votre corps commencera naturellement à pousser si vous n’avez pas eu la péridurale. Si vous avez pris la péridurale, votre médecin vous dira quand pousser pour que cela se produise pendant une contraction. Il vous dira aussi pendant combien de temps vous devez pousser. Lorsque vous poussez, vous ne vous sentirez pas comme si vous poussiez un bébé, mais plutôt comme si vous poussiez tout en dessous de votre taille. Si vous avez eu la péridurale, il peut être un peu difficile de pousser assez fort car vous ne vous sentirez pas. Pour aider, prenez une grande bouffé d’aire et en retenant votre respiration, portez votre menton à votre poitrine, et en expirant lentement, pousser.

Votre bébé descendra dans votre canal de naissance jusqu’à ce que sa tête soit proche d’être de ce monde. C’est alors que vous pourrez sentir l’anneau de feu. L’anneau de feu est essentiellement un moment où une femme qui n’a pas reçu la péridurale peut avoir l’impression que son vagin est en feu, ou brûle, d’être trop tendu et peut avoir l’impression qu’il peut déchirer. Si vous le pouvez, détendez-vous et ne poussez pas trop fort si le bébé se porte bien. En ralentissant la sortie de la tête et en permettant à la peau de se détendre davantage on peut éviter les déchirures. Par contre, il est parfois impossible de ralentir les poussés de votre corps. On ne doit pas essayer de retenir une contraction ou bien forcer contre une contraction mais seulement se détendre, dans la mesure du possible.

Après la tête, les épaules et le corps de votre bébé sortiront assez facilement!

Et puis mesdames… vous avez terminé. Vous avez accouché. Votre placenta suivra bientôt, mais ne vous en souciez pas, car vous tiendrez votre nouveau-né dans vos bras, émerveillée par ce que vous venez d’accomplir.

L’accouchement est dure mais notre corps a été conçu pour y arriver! Dans la plupart des cas, le travail se passe bien et aucune intervention est nécessaire. Il n’est pas nécessaire d’avoir peur ou d’être nerveuse, mais utilisez plutôt ce temps pour décider de la gestion de la douleur que vous voulez ou ne voulez pas et rédiger un plan de naissance à partager avec votre médecin et vos infirmières.

C’est VOTRE accouchement. Vous avez des choix et des options.

Et si tout ne va pas «parfaitement», votre médecin ou votre sage-femme sera là, prêt à intervenir.

 

Samantha St-Louis, RN, BN
Fondatrice & Directrice


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